Pourquoi le cholestérol (C27H46O : formule brute) fait-il aussi peur ? Est-ce une maladie ou un état nutritionnel ? On le soupçonne d’être à l’origine des plaques d’athérome, lesquelles peuvent être responsable des accidents cardio-vasculaires. Difficile de s’y retrouver entre l’industrie agro-alimentaire qui propose des produits censés faire baisser le taux de CHO et l’industrie pharmaceutique qui joue sur la peur et les risques encourus.

Faire baisser son taux de cholestérol est-il le moyen le plus efficace de se protéger des maladies cardiovasculaires ? N’y a-t-il pas de facteurs de risques plus importants ? Quelle hygiène de vie adopter en naturopathie ?

3/4 de notre cholestérol est naturellement fabriqué par notre organisme, 1/4 seulement provient de notre alimentation. Si le corps en fabrique autant, on peut se demander si le CHO est vraiment mauvais pour notre santé !

Le CHO est une molécule indispensable à la vie !

On la retrouve en autre dans la composition de nos membranes cellulaires, elle permet de garantir les échanges entre l’intérieur de la cellule et le milieu extérieur. Notre cerveau est constitué à 60 % de gras dont la moitié est du CHO qu’il fabrique !

Le CHO est un composant des gaines de myéline qui isolent et augmentent la vitesse de transmission de l’influx nerveux de nos cellules nerveuses.

La vitamine D est composée de CHO, au contact du soleil, au niveau de la peau, cette vitamine permet la réabsorption du calcium par les intestins, favorise la minéralisation osseuse et la tonicité musculaire.

Le CHO sert à fabriquer les Hormones sexuelles, garantes de la survie de notre espèce.

Le CHO permet la fabrication de l’hormone cortisol, libérée par les glandes surrénales en réponse au stress, elle est anti-inflammatoire et régulatrice du sommeil.

Un déficit de CHO est dangereux. Plus le taux de CHO est bas, plus le risque de cancer est élevé.

Un petit peu d’histoire

La molécule de cholestérol a été découverte au 18e siècle dans les calculs biliaires, ce qui lui conféra une image négative, de déchet. Dans les années 50, l’espérance de vie ayant augmenté, les maladies cardiovasculaires, qui apparaissent en moyenne vers 65 ans, sont beaucoup mieux détectées par la médecine. En 1955, le président américain Eisenhower est victime d’une crise cardiaque. Le physiologiste américain Ancel Keys, de l’université du Minnesota ,avance alors l’idée que le problème venait des « graisses saturées qui faisaient grimper le taux de cholestérol total qui, à son tour, bouchait les artères et causait les crises cardiaques. » Il lance une étude qui tend à démontrer la corrélation entre le risque d’attaques cardiaques et la consommation d’Acide Gras Saturés, que l’on trouve dans les graisses animales (lait, fromage, beurre, viande…) mais aussi dans l’huile de coco et l’huile de palme.

Parmi 22 pays qui ont participé à l’étude, la Finlande, le Mexique et la France consomment la même proportion de graisse dans leur alimentation mais connaissent des taux de mortalité différents : environ 1 pour 1000 pour la France et le Mexique alors que la Finlande culmine à 7 pour 1000 !

Sur les 22 pays de départ, Ancel Keys, a fabriqué des faits pour valider son hypothèse et n’a conservé pour son étude que 6 pays qui corroborent sa théorie. Le mal était fait ! Graisses saturées et cholestérol sont devenus les causes des problèmes cardiovasculaires aux USA en Europe et dans le reste du monde.

Les chercheurs n’ont jamais pu démontrer le lien de cause à effet du cholestérol dans les maladies cardiovasculaires. (Expérience des lapins)

Beaucoup de patients souffrant d’athérosclérose ont un cholestérol normal

Les personnes atteintes d’hyper-cholestérolémie n’ont pas plus d’athérosclérose et ne meurent que rarement de crises cardiaques.

A l’autopsie, les personnes à haut cholestérol n’ont pas, en moyenne, les artères plus « bouchées » que celles qui ont un faible cholestérol.

Les Massaïs, les eskimos, les suisses et les français consomment beaucoup de graisse et ne sont pas particulièrement touchés par les maladies cardiovasculaires.

 

Le mythe du bon et du mauvais cholestérol

Il n’y a pas 2 cholestérols, un bon et un mauvais ! Il s’agit en réalité de la même molécule mais transportée par 2 lipoprotéines de transport aux trajets différents !

Le CHO n’étant pas soluble dans l’eau, il ne peut pas naviguer dans le sang sans protéines de transports. Les LDL (lipoprotéines de faible densité) transportent le CHO du foie vers tous les organes qui en ont besoin, les LDL sont essentielles, elles nourrissent nos cellules. Les HDL (lipoprotéines de haute densité) quant à elles, récupèrent le cholestérol en excès et le ramènent au foie où il est transformé avant d’être éliminé ou recyclé, il a plus un rôle de nettoyeur de nos artères. (Même si une partie des HDL repart dans le circuit des LDL avant d’arriver au foie !).

Alors que se passe-t-il réellement dans nos artères ?

L’artériosclérose est une maladie de la paroi des artères en général, contribuant à leur durcissement.

Lorsque l’artériosclérose se complique de « plaques d’athérome », il s’agit d’une athérosclérose. On remarque à l’origine une lésion de l’artère qui va favoriser le dépôt de cholestérol circulant LDL C’est pourquoi le LDL est surnommé le “mauvais cholestérol”. Mais ce qu’il faut savoir c’est que sur le lieu du dépôt on ne retrouve qu’environ 10% de Cho seulement, il y a également du calcium, des amas plaquettaires, des macrophages… Cette agglomération forme une sorte de tissu cicatriciel qui va rigidifier l’artère et provoquer son rétrécissement. Le danger vient également du décrochage de la plaque qui peut former un bouchon un peu plus loin dans l’artère. Mais plutôt que d’accuser le Cho de boucher nos artères essayons de revenir à l’origine du problème, à savoir, la lésion de la paroi artérielle.

Qu’est ce qui vient endommager nos artères et quels sont les facteurs de risques d’accidents cardiovasculaires ?

S’il existe des causes inéluctables comme l’âge, le sexe (les hormones œstrogéniques augmentent le HDL) et l’hérédité, les principaux facteurs de risques sont liés à notre hygiène de vie.

Le cumul de plusieurs de ces facteurs augmente le risque de façon exponentielle.

Le tabac : Parmi plus de 7000 composants de la fumée de cigarette, 4 sont particulièrement mis en cause dans les pathologies hypertensives :  La nicotine, l’oxyde de carbone, les substances irritantes et les goudrons. Le fait de fumer 6 cigarettes par jour multiplie le risque d’accidents cardiovasculaires par 2, à partir de 20 cigarettes par jour, le risque est multiplié par 3.

L’alimentation : La consommation excessive de sel, de produits transformés et raffinés acidifie l’organisme, perturbe notre équilibre acido-basique et provoque des états inflammatoires généralisés délétères pour les parois de nos vaisseaux.

L’alcool : Au-delà d’un verre de vin rouge par jour, l’alcool représente un poison pour notre foie, c’est d’autant plus important ici, puisque le foie est l’organe majeur de la fabrication et du retraitement du cholestérol.

L’hypertension : Lorsque notre organisme est encrassé, il augmente la pression sanguine pour accélérer le filtrage et l’évacuation de nos déchets.

Le diabète contribue au vieillissement prématuré de nos artères et favorise l’hypertension artérielle.

L’obésité : La prise de poids impose au muscle cardiaque un effort, pour 500 gr de graisse on crée 300 km de capillaires en plus ! Le cœur va devoir pousser plus fort et plus loin.

La sédentarité : L’exercices physique favorise la circulation et l’élimination des déchets, il augmente le taux de HDL, muscle le cœur et constitue une aide précieuse pour lutter contre l’obésité.

Le stress : Lorsqu’il s’installe dans la durée, le stress provoque un état inflammatoire généralisé par un effet de réactions en cascade. L’organisme libère des hormones catécholamine qui vont rétrécir le diamètre de nos vaisseaux sanguins et augmenter la tension artérielle.

Le stress augmente également l’agrégation plaquettaire, il y a alors risque de formation de caillots et d’obstruction des vaisseaux.

La pilule contraceptive : Les œstrogènes synthétiques qu’elle contient perturbent le traitement des lipoprotéines par le foie, elles ont un effet diabétogène et hypertensif et modifient certains paramètres de la coagulation sanguine. La prise de la pilule avant 40 ans, multiplie les risques de pathologies cardiovasculaires par 4, ce risque est multiplié par 10 après 40 ans.

Les insuffisances hépatiques : Les pesticides et autres toxiques de l’alimentation, la surmédication, altèrent le foie et peuvent provoquer une hypercholestérolémie endogène, c’est-à-dire une augmentation du taux de cholestérol dans le sang sans lien avec notre alimentation.

L’hypothyroïdie :  Cette pathologie entraîne un ralentissement général du métabolisme et augmente la présence de lipides dans le sang.

Approche naturopathique et prévention

    • Pour protéger son système cardiovasculaire on veille à :

    • Avoir une activité physique régulière

    • A gérer notre stress

    • A chouchouter notre foie.

    • A surveiller l’état de notre thyroïde

    • A se faire masser régulièrement

Sachez également que la pratique du jeûne a une action positive sur l’ensemble des facteurs de risques des maladies cardiovasculaires.

Ce n’est pas tant le taux de CHO qui importe, il vaut mieux avoir un taux plus élevé que trop bas. Il s’agit surtout de revoir son alimentation, en autre son apport de bons acides gras.

Zoom sur l’alimentation

On veille à éviter tous les aliments contenants des graisses trans (pâtisseries industriel, margarine hydrogénée, les aliments transformés…)

On veille à réduire la consommation d’aliments acidifiants (viande rouge, produits laitiers, sucre industriel, café).

On augmente sa consommation de fruits et de légumes riches en antioxydants et en fibres.

On veille à utiliser régulièrement des condiments (ail, oignons) et herbes aromatiques en cuisine (persil, thym, romarin…)

On augmente sa consommation d’omégas 3 protecteurs cardiovasculaires, aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires (petits poissons des mers froides et huile végétale, biologiques 1ere pression à froid de lin).

Une fois la réforme de l’hygiène de vie amorcée, les plantes et les compléments alimentaires constituent un excellent moyen pour soutenir notre organisme dans son travail de régulation et de detox.

    • L’artichaut, le thym et le romarin vous aideront à soutenir votre foie.

    • L’olivier fait baisser la tension

    • L’aubépine fortifie le cœur.

    • La passiflore, la valériane et le griffonia vous aideront à gérer votre stress 

    • La vigne rouge aura des actions bénéfiques pour votre circulation.

    • Le curcuma, le magnésium et les vitamines du groupe B vous aideront à lutter contre l’inflammation.

SI LE SUJET VOUS INTÉRESSE :

 « Cholestérol, molécule de vie! Statines, molécule du diable » Professeur P. EVEN

Mes recommandations sont données à titre informatif et ne se substituent pas au diagnostic de votre médecin.

Si vous avez besoin d’être accompagné pour trouver des solutions naturelles à vos problèmes de santé, prenez rendez-vous pour une consultation de naturopathie en ligne ou à domicile.